Mais il n’avait pas été possible d’envisager une réforme qui ne bouleverse pas les institutions.
Après la nuit du 4 août 1789 et l’abolition des privilèges particuliers des provinces, deux idées priment :
- Diviser les provinces au particularisme trop affirmé et croissant,
et
- Donner la même division territoriale à tous les services publics et à la représentation nationale.
Chargé de ce travail de réforme, le comité restreint du Comité de Constitution créé en juillet 1789, dont font partie Talleyrand, Sieyès, Le Chapelier et Rabaud Saint-Etienne, reprend l’idée d’un découpage géométrique,
à l’instar des États américains, procédé qu’avait illustré le géographe Robert de Hesseln, en 1780, en dressant une carte de la France divisée en 81 « contrées » carrées, de 18 lieues sur 18 (72 km) environ,
divisées elles-mêmes en 9 districts de 9 cantons chacun.
Ainsi chaque canton avait-il 4 lieues de côté et une superficie telle que, comme l’avait souhaité Condorcet,« dans l’espace d’un jour, les citoyens les plus éloignés du centre puissent se rendre au chef-lieu, y traiter d’affaires pendant plusieurs heures et retourner chez eux ».
Mirabeau fit valoir les inconvénients de cette division artificielle, étant quant à lui partisan de 120 départements sans subdivisions intermédiaires, « pour rapprocher l’administration des hommes et des choses ».
...En vain.
Le nombre définitif est arrêté à 83, et un nom donné à chacun des départements par le décret du 26 février 1790.
http://www.cartesfrance.fr/histoire/car ... ution.html
...Et pour l'avenir, ... nous verrons bien, c'est aussi une affaire de...mode !
