Après un petit tour sur place (pas à l'asile mais seulement aux AD) on peut apporter quelques précisions.
Marie Louise DUMONT est entrée à l'HP de Bassens le 18/03/1894. Le Journal Général de cette année atteste qu'elle a remis au trésorier son pécule qui s'élevait à 97,50 francs.
Sur l'état nominatif du 01/01/1894, elle n'apparait pas, mais a été ajoutée a posteriori au crayon de papier sur une liste de patients internés
volontairement, mais sans observations médicales
Sur l'état nominatif du 01/07/1894 et du 01/01/1895, elle apparait sur la liste officielle mais toujours parmi les
placements volontaires et souffrant de "lypémanie hallucinatoire dans tous les sens"
Sur l'état nominatif du 01/07/1895, elle change de statut et passe dans les
placements d'office, car il est fait mention d'un arrêté de placement du 12/01/1895.
En juillet 1896 la pathologie devient "délire de persécution"
En "fin de carrière" le 01/01/1931, l'arrêté de placement date du 10/06/1895 (certainement une erreur car en 1899 c'était encore la date initiale) et la pathologie devient "mélancolie hallucinatoire" et en 1935 "mélancolie"
Elle était présente à l'appel le 01/01/1936 mais plus en juillet 1936. Ce qui correspond à la fourchette de son décès.
Nota: la lypémanie qui est un état psychiatrique introduit au début du XIX ème, tombé en désuétude dès la fin de celui-ci, et n'a plus été cité par le corps médical. On retrouve cependant encore ce terme dans des descriptions plus littéraires ou romantiques.
Pour simplifier on pourrait dire que Marie Louise a souffert toute sa vie de dépression associée à une schizophrénie avec des poussées hallucinatoires (je vous dois combien Docteur ?)
