registre de reconnaissances de Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois (1549).
Notamment lire la partie "500 ans et toutes ses pages"
=> L'article concerne les méfaits sur les registres de certaines encres ... et autres insectes !
https://archives.ladrome.fr/page/avril-2024
500 ans et toutes ses pages
Avant de s’attaquer au contenu même de ce registre et à ce qui fait son originalité et son intérêt, prenons le temps de nous arrêter sur son aspect matériel. Malgré l’absence de la première de couverture et du dos, on peut se réjouir que le document, vieux de cinq siècles, soit dans un état de conservation relativement bon. D’autant qu’avec ses 707 folios en papier pur chiffon, il n’est pas aisé à consulter !
En feuilletant les pages, on remarque néanmoins de curieux trous, en particulier sur les zones écrites. Le papier a été victime d’une encre métallo-gallique trop acide. Constituées d’extraits végétaux (noix de galle) et de sulfate de cuivre ou de fer, ces encres pouvaient, lorsqu’elles n’étaient pas macérées assez longtemps, oxyder le papier et finir par le percer. Le problème est malheureusement courant dans les archives car ces encres, faciles à fabriquer et reconnues pour leur stabilité, furent largement utilisées du XIIᵉ au XIXᵉ siècle. Il n’existe à ce jour aucune méthode totalement satisfaisante pour arrêter le processus de dégradation : les traitements consistent à tremper le papier dans une réserve alcaline pour le désacidifier.
D’autres trous, en forme de galerie, ont été produits par des agents extérieurs aux documents : il s’agit de la vrillette des bibliothèques. À l’état de larve, cet insecte xylophage sait apprécier les manuscrits anciens et les parchemins ! Pour éviter leur apparition, il est important de mettre le document en boîte, dans un lieu propre, frais et sec.
Le registre fera l’objet d’une restauration prochaine, justifié par la portée historique de son contenu.