Son parcours est renseigné sur ce lien : http://www.ciebeline.com/chanson-trad/c ... hronologie
Julien Tiersot en 1903 ... Et grâce à ce point d'entrée, GALLICA a fait le reste et en donne quelques unes, de ces chansons régionales, avec des notes intéressantes à lire !
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6574754j
« C’est une manière d’alpinisme assez inédite que celle qui consiste à courir la montagne à la recherche des chansons populaires »
A noter :
Avec ce point d'entrée (le musicologue Julien TIERSOT), vous trouverez d'autres pages sur Internet, concernant les vieilles chansons savoyardes !
Quelles sont ses sources, directes ou indirectes ?
D'après https://www.aepem.com/auteur/?id=59&t=a&Tiersot+Julien, qui donne les noms des villes/villages visités et des contributeurs locaux (autres points d'entrée !)

Les informateurs directs
On l'a vu, Tiersot ne les cite pratiquement jamais au bas des chansons, mais il donne un certain nombre de noms dans son « rapport » au ministre, en rendant compte de ses expéditions.
Mais ces noms sont plus souvent ceux des notables qui l'ont guidé que ceux des informateurs.
Département de la Savoie
Tarentaise :
M. Carquet, député, l'accompagne à :
- Hautecour (pas de mention des informateurs).
- Le Bois (idem).
- Aime : M. Montmayeur, conseiller d'arrondissement, qui lui « dicte » des chansons.
- Bourg-Saint-Maurice : le père Tantet, vieux ménétrier.
Maurienne :
M. Truchet, maire et conseiller général de Saint-Jean-de-Maurienne (par ailleurs érudit local qui a publié des noëls patois et des Mystères) réunit pour Tiersot à :
- Saint-Colomban-des-Villards : des habitants, et particulièrement un vieux ménétrier.
- Bessans et la Haute-Maurienne, sur la recommandation du curé, quelques personnes qui lui chantent les mélodies de chansons contenues dans des cahiers manuscrits conservés à Bessans (voir plus bas).
Département de la Haute-Savoie
Annecy : un officier de dragon (une chanson).
Bonneville : M. Oudi, de la Société des Traditions Populaires, l'envoie à M. Morel-Frédel, président du Conseil d'arrondissement qui, avec son fils et MM. J. Mouchet et Pachtod, lui font rencontrer :
- à Bonneville : Fanny Roux, âgée de plus de 90 ans (née en 1805), Veuve Gros, Marie Gantin, Pierre Gantin dit Pallot, Pascard Pierre et Moenne Loccoz dit Mayabet.
- Ayse : Josette Monnet, vieille femme.
Sallanches : le Dr Bonnefoi lui donne des airs de monférines.
Chamonix : M. Carlet-Straton l'envoie auprès de MM. Ravanel, instituteur aux Frasserans, et Clément Mugnier, au Tour.
Saint-Julien, dans le Genevois (enquête antérieure, aucun informateur nommé).
Le Chablais : une informatrice originaire de cette région, Mme Paul Ginistry, dont « le nom est bien connu à Paris dans le monde de la littérature et des théâtres ».
...
Les informateurs indirects
On trouve, parmi ces informateurs indirects, un certain nombre de collecteurs qui publieront leurs recherches en tout ou partie (nous notons leurs noms en gras).
Savoie
Chambéry-le-Vieux, Saint-Jean-de-Chevelu (ainsi que dans le canton de Rumilly et particulièrement Marigny, en Haute-Savoie) : M. Ferroud, instituteur, qui enquête en compagnie de François Terrier, et lui envoie des « communications ».
Aime : Mlle Cressend, institutrice, qui lui copie quelques chansons.
- Séez : Joseph Favre, originaire d'Aoste, qui s'installe à Séez après avoir séjourné à Paris où il prend connaissance des études de folklore, et collecte des chansons en Tarentaise et vallée d'Aoste (sans musique, mais il les chante à Tiersot),
puis continue ses recherches et les communique à Tiersot (qui parle de 125 textes e 119 mélodies).
(Le Répertoire des chansons françaises de Coirault (édition posthume, BNF) mentionne un Joseph-Siméon Favre, qui a publié des articles parus dans diverses revues régionales entre 1889 et 1900,
apparemment en Aoste et Piémont, dont certains contiennent des chansons).
- Maurienne : M. Deballe, professeur de dessin à Bourges, originaire de la Maurienne.
Haute-Savoie
Annecy : Jean Ritz, compositeur de musique, qui lui avait déjà envoyé 18 chansons dès 1893, et qui publie ses recherches à partir de 1895.
Aimé Constantin, qui lui apporte des renseignements sur les chansons patoises qu'il a lui-même étudiées. (Constantin publie Littérature orale de la Savoie, proverbes, devinettes, contes, en 1882, et un Dictionnaire savoyard en 1902)
Samoëns : M. Riondel, des renseignements sur les chansons en patois du pays.
Rumilly : M. Servettaz, professeur à l'école primaire supérieure (qui publiera en 1910 ses Vieilles chansons savoyardes et dont la suite inédite sera publiée en 1997 par le CARE), et M. Ferroud, instituteur à Chambéry-le-Vieux.
Thônes : Mlle Valentine Leirens (envoie 2 chansons à la Revue des Traditions Populaires en 1897).
Sallanches (haute vallée de) : M. Gilliéron, professeur à l'école des Hautes-Etudes (qui publie quelques études sur des chansons dans les revues romanistes Romania (1883) et Revue des patois gallo-romans (1887)).
« Les Alpes chantées » en 2012. Scène de Montmélian (Savoie). Gilles Chabenat, Sandro Boniface, Vincent Boniface (avec le recueil de Julien Tiersot), Evelyne Girardon, Liliana Bertolo, Rémi Boniface Accordez vos violons, les veillées savoyardes hivernales ne sont pas finies, révisez bien vos chansons !

Ah! J'oubliais ! ... La presse ancienne en parle !...