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Haute-Savoie : Nino est né dans le salon, dans les mains de son papa
La naissance à domicile de leur fils Nino, le dimanche 13 février dernier à l’aube, restera un moment extraordinaire et inoubliable pour Daphné et Scott. Le jeune couple nous livre le récit d’un accouchement éclair. Nino voulait naître à Poisy. Les heureux parents n’ont pas paniqué. Rencontre.
Par Vincent BOUVET-GERBETTAZ - 21 févr. 2022 ( Le Dauphiné Libéré )
Naissance insolite à Poisy, dimanche 13 février dernier à l’aube. Il était 6 h 13 du matin quand Nino Ferembach a pointé le bout de son nez dans le salon de l’appartement familial, accueilli dans les mains de Scott, son papa, et sous la bienveillance de Florence, dit Mamine, sa grand-mère maternelle. Tout est allé très vite pour sa maman Daphné, un peu trop vite même.
Si le jeune couple s’était préparé à tout, l’arrivée fulgurante de Nino sur le tapis du salon n’avait pas été imaginée. « Son grand frère Lewis était arrivé très vite pour un premier, en 4 h 30. Au fond de nous, on avait conscience que cela pouvait se passer vite mais on ne pouvait pas imaginer à ce point-là », raconte Daphné Dussolliet, 31 ans, réveillée à 5 heures du matin par une première contraction. « Je me suis dit que c’était parti, que j’allais gérer les premières toute seule mais elles sont devenues très fortes en une vingtaine de minutes, j’ai réveillé Scott. »
J’ai perdu les eaux et j’ai senti le bébé descendre, je ne pouvais plus parler.
Le jeune père de famille alerte Mamine, sa belle-mère, pour venir s’occuper de Lewis, 19 mois. 6 h du matin, le couple est prêt à partir pour la Clinique générale. Une dernière contraction à gérer dans l’entrée, avant de monter dans la voiture. « J’avais deux minutes entre chacune, je sentais que cela allait très vite. Je me suis accrochée à Scott. La porte s’est ouverte et ma mère est entrée quand la contraction est arrivée. J’ai perdu les eaux et senti le bébé descendre. »
Daphné comprend qu’elle va accoucher chez elle. « Je ne pouvais plus parler, j’ai enlevé ma veste et mes chaussures. » Scott, 28 ans, saisit lui aussi que le plan vient de changer, qu’il va devoir assurer.
En deux poussées, j’ai vu la tête du bébé se présenter, c’était vraiment marquant
« C’était comme une situation d’urgence : beaucoup de concentration, pas trop d’émotion sur le moment », reconnaît Scott, maître d’œuvre chargé de chantiers de rénovation de réseaux pour Enedis. « En deux poussées, j’ai vu la tête du bébé se présenter, c’était vraiment marquant. J’ai pris des coussins, des serviettes… j’avais les gestes en tête. Je ne voulais pas être pris de court, je m’étais préparé au cas où, et j’ai pu faire ce qu’il fallait faire », raconte Scott qui était au téléphone avec les secours. « Il m’a installée sur le tapis et m’a accompagnée. Il était comme un chef d’orchestre, il a appelé le SAMU, a géré mes contractions, il a été parfait », témoigne Daphné, le regard plein d’amour tourné vers Scott.
« Il est resté zen, il ne m’a pas stressé une seconde, j’étais dans ma bulle, je n’entendais que lui, il m’a préservé de l’effervescence autour de nous », poursuit Daphné qui prend conscience, une fois Nino venu au monde, que les sapeurs-pompiers et l’équipe médicale du SAMU sont dans son appartement.
Moment de sidération aussi pour les secours qui ne pensaient pas assister à la naissance du bébé en franchissant la porte. Le médecin du SAMU est intervenu pour clamper et permettre à Scott de couper le cordon. Alors que Nino vit ses premières minutes, son grand frère Lewis, 19 mois, réveillé à 6 h, a sagement attendu dans sa chambre à côté. Après quelques minutes à savourer son bonheur, la famille est emmenée à la Clinique générale d’Annecy. Nino pèse 3,92 kg pour 50,5 cm et il est en parfaite santé.
Naissance à POISY
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