Menace sur la vallée de St Gervais

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Bernard-Thonon
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Menace sur la vallée de St Gervais

Message par Bernard-Thonon »

Une vallée en Haute-Savoie menacée par une poche d'eau glaciaire

Une poche d'eau de 65.000 m3 emprisonnée dans un glacier du Mont-Blanc menace la vallée de Saint-Gervais, en Haute-Savoie.

UNE POCHE DEAU MENACE UNE VALLÉE PRÈS DE ST-GERVAIS

Le préfet de Haute-Savoie et le maire de Saint-Gervais ont réuni mercredi les 3.000 habitants du secteur pour leur exposer les risques encourus par la population et les remèdes qui vont y être apportés, a-t-on appris jeudi auprès de la municipalité.

Cette poche d'eau, découverte par les chercheurs du CNRS à l'intérieur du glacier de Tête-Rousse, pourrait exploser et ravager le village sur son passage, comme cela fut le cas en 1892 avec la mort de près de 200 personnes.

"A partir de la mi-août et jusqu'au mois d'octobre, des opérations de pompage à la verticale par forage de la poche d'eau vont être effectuées au-dessus du glacier", explique Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais.

Des ouvriers posent d'ores et déjà des filins au-dessus du glacier pour préparer l'intervention, explique-t-il.

Son coût, évalué à 2 millions d'euros, sera financé en partie par l'Etat et les collectivités locales, ainsi que par un fonds dédié aux catastrophes naturelles.

"On ne s'attendait pas du tout à trouver cette poche d'eau", explique Christian Vincent, du laboratoire de glaciologie et de géophysique du CNRS de Grenoble.

Son laboratoire avait été chargé, par la préfecture et la mairie, d'étudier l'utilité de l'ancien tunnel creusé il y a un siècle pour surveiller l'évolution du glacier après la catastrophe de 1892.

"C'est en réalisant des études avec la méthode de résonance électromagnétique par proton que nous avons découvert cette poche dont le volume est évaluée à 65.000 m3", précise Christian Vincent.

Pour le scientifique, cette situation est exceptionnelle car l'eau contenue dans les glaciers "se vidange habituellement de façon naturelle par ruissellement".

Dans le cas de Tête-Rousse, le glacier, très froid, a gardé l'eau prisonnière et celle-ci risque d'exploser sous la pression. "On est dans la situation de la Cocotte-minute. Il faut enlever la soupape", dit Christian Vincent.

Catherine Lagrange, édité par Sophie Louet

http://www.france-info.com/france-regio ... -9-13.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Bernard Bocchetta / Thonon
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Bernard-Thonon
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Re: Menace sur la vallée de St Gervais

Message par Bernard-Thonon »

Saint Gervais les Bains/Sécurisation du glacier de Tête Rousse

Dans le cadre des mesures de protection de la population pendant la phase de sécurisation du glacier de Tête Rousse et jusqu’au retour à la normale, la commune de Saint-Gervais a décidé, en accord avec le préfet de la Haute-Savoie, de fermer au public le refuge du Nid d’aigle (2 360 m) et donc le dernier tronçon du tramway du Mont-Blanc (TMB). Cette mesure qui prend effet dès aujourd’hui concerne la population touristique mais aussi les ascensionnistes de la voie normale du mont Blanc.
Du 20 août à fin octobre une vaste opération de vidange doit être menée dans le glacier alors qu’une poche d’eau de 65 000m3 menace de céder et d’inonder une partie de Saint-Gervais.
Bernard Bocchetta / Thonon
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Re: Menace sur la vallée de St Gervais

Message par BOUCHET Danielle »

Bonjour à tous,

En pièces jointes les consignes de sécurité en cas de rupture de la poche d'eau.
Consignes arrivées par courrier chez les personnes concernées par l'arrivée de la "lave torrentielle".

Ma soeur se trouve dans le secteur 04, juste après la sortie du Parc Thermal.

C'est juste un peu flippant.

Danielle
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Danielle Bouchet
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Re: Menace sur la vallée de St Gervais

Message par BOUCHET Danielle »

Bonjour les Marmottes,

Extrait du journal dinformatons munucipales des Saint-Gervolains
PROJECTIONS
NUMERO SPECIAL DU GLACIER DE TETE ROUSSE

En 2007, le service d'Etat RTM (Restauration des Terrains de Montagne) a solicité mon accord pour l'entretien qu'il effectuait de la galerie de surveillance du glacier de Tête Rousse, créée en 1904 à la suite de la catastrophe, soit définitivement arrêté.

J'ai alors demandé qu'en préalable à toute décision de l'Etat il me soit donné l'assurance que ce glacier ne présentait plus de risque pour la population et pour notre Commune. C'est ainsi qu'une étude fut confiée au laboratoires grenoblois du CNRS.

Ma position, alors difficile à soutenir, aura permis de sécuriser la population saint-gervolaine. Je suis fier de l'avoir défendue avec l'ensemble du Conseil Municipal. Sans elle, nous continuerions, en l'ignorant, à avoir au-dessus de notre tête une menace identique à celle qui fut à l'origine de la catastrophe des 11 et 12 juillet 1892, jusqu'au jour où...

Comme vous pourrez le lire ci-après, toutes les mesures possibles ont été prises, qu'il s'agisse de l'alerte d'une rupture brutale du glacier et de la protection des populations pour une dépense de 534 000€ ou des travaux de pompage pour éradiquer le risque pour un montant estimé de 2 000 000€.

Vos élus ont pris toutes les dispositions pour premettre le financement de la part communale de 20% en partage avec le Conseil Général et sans incidence sur la fiscalité ou sur les investissements en cours, l'Etat assurant 80% du financement au travers des fonds Barnier et du Feder.

Dans ce dossier difficile, j'ai pu compter sur le concours et l'aide de Monsieur le Préfet et des service de l'Etat, qui ont été exemplaires. La population habitant dans les zones de risque a eu elle aussi un comportement responsable lorsqu'elle a été informée.

Même s'il s'agit d'urgence, nous ne sommes cependant pas exonérés de devoir respecter le Code des marchés publics et les procédures administratives (site classé, police de l'eau..). Cette bizarerie difficilement compréhensible fait le "charme" de la France...

Une situation éminement sérieuse et grave

Personne ne se doit de donner de l'importance aux inéluctables rumeurs ou commentaires alimentés par quelques titres de presse tapageurs ou racoleurs. Ils sont toutefois inévitables et nous ne pouvons pas nous empêcher de les entendre.

Chacun se doit aussi de réagir en mettant de côté ses intérêts particuliers. Etait-il urgent d'avertir la population ou pouvait-on attendre la fin de la saison d'été pour le faire et éviter à quelques-uns des pertes financières ? J'ai choisi sans hésitation la protection des vies humaines à celle de quelques milliers d'Euros de gain.

Il y aura bien evidement des "dommages collatéraux" économiques qu'il conviendra d'estimer à la fin de l'opération. J'ai d'ores et déjà solicité l'ensemble des administrations et collectivités pour obtenir toutes les aides compensatrices existantes en pareille situation.

Enfin, pour ceux qui ne croient pas qu'une catastrophe peut arriver, ils sont comme tous ceux qui en ont été victimes et qui pensaient pourtant que cela n'arriverait qu'aux autres.

L'indolence de notre société donne à certains l'illusion de vivre dans un monde totalement sécurisé où les catastrophes relèvent de l'irréel ou d'une série télévisée.

En élu responsable, j'ai considéré que tous les risques naturels n'étaient pas que fatalité, et qu'il était préférable que l'argent public serve à protéger plutôt qu'à panser des plaies, sécher des larmes ou réparer des dommages.

La phase des travaux de pompage terminée, ce dossier ne se refermera pas pour autant pusiqu'il nous appartiendra alors de déterminer les mesures de surveillance à mettre en oeuvre en recherchant bien evidemment les financements correspondants.

La montagne que nous aimons est un milieu naturel, ce n'est pas l'homme qui y fait la loi.

Votre Maire
Jean Marc Peillex
Danielle Bouchet
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Re: Menace sur la vallée de St Gervais

Message par BOUCHET Danielle »

EXTRAIT MEME JOURNAL

L'AVIS DU CNRS

EXTRAIT DU RAPPORT D'ETUDE DES CAVITES SOUS-GLACIAIRES DU GLACIER DE TETE ROUSSE
(MAI-JUILLET 2010)

"[...] étant donné le volume d'eau de la cavité détectée dans les forages, les volumes indiqués par la résonnance magnétique des protons et les hauteurs d'eau mesurées dans les forages, il existe un risque de vidange naturelle brutale d'un volume d'eau de plusieurs milliers ou plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes, par la création d'un chenal sous-glaciaire (ou intra-glaciaire) ou/et par la rupture du barrage de glace à l'aval.

En conséquence, il est nécessaire de procéder rapidement à une vidange artificielle de la cavité sous-glaciaire du glacier de Tête Rousse. [...]

Le 12 juillet 2010, C.Vincent (Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement), M.Descloitres & A.Legchenko (Laboratoire d'étude des Transferts en Hydrologie et Environnement), S.Garambois (Laboratoire de Géophysique Interne et Tectonophysique)
Danielle Bouchet
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Re: Menace sur la vallée de St Gervais

Message par BOUCHET Danielle »

SUITE

LES MESURES PRISES

TRAVAUX DE PURGE ARTIFICIELLE DE POCHES D'EAU SOUS-GLACIAIRES

Le glacier de Tête Rousse est un site jugé sensible depuis la catastrophe du 12 juillet 1892. Des laboratoires du CNRS ont été chargés depuis 2007 d'une étude approfondie.

C'est dans ce cadre qu'il a été mis en évidence une zone d'anomalie au fond du glacier dont la profondeur a été établie à plus de 75 mètres. Le 24 mars 2010, les scientifiques ont remis à Monsieur le Préfet et moi-même un prérapport établissant la probabilité importante qu'elle soit constituée d'une masse d'eau liquide d'un volume estimé à 65 000m3.

La décision a été immédiatement prise de poursuivre ces études par des mesures radar complémentaires, des sondages suivant la méthode de résonance magnétique des protons ainsi qu'au travers de forages dans le glacier. Parallèlement, Monsieur le Préfet et moi-même décidions de réaliser, avec les services de la sécurité civile et des pompiers, un plan d'alerte et de sauvegarde afin qu'il soit opérationnel s'il y avait confirmation de cette suspicion.

La campagne de forages conduite entre le 29 juin 2010 et le 10 juillet 2010 a confirmé cette présence d'eau.

Le 13 juillet, Christian Vincent (LGGE) et Marc Descloitres (LTHE) nous ont rendu leur rapport définitif concluant à la nécessité de réaliser rapidement des travaux de purge artificielle des poches d'eau.

Si la présence d'eau est avérée, il est bien évidemment impossible de savoir depuis quand cette poche est présente dans le glacier. Personne ne peut donc affirmer que le risque est imminent, personne ne peut non plus affirmer qu'il n'existe pas de risque.

C'est pourquoi Monsieur le Préfet et moi-même avons décidé de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires à son éradication, en particulier par l'engagement de travaux de pompage des 65 000 m3 qu'il est prévu de faire entre le 23 août et la mi-octobre 2010. Les pompages des premiers metres cubes devaient permettre de diminuer rapidement la pression des poches d'eau et par conséquent le risque.

Ce même 13 juillet j'ai immédiatement signé la commande du système d'alerte à installer en aval du glacier à la société retenue MYOTIS. Ce système est opérationnel depuis le 28 juillet 2010. Il assure le déclenchement de sirènes si une rupture brutale du glacier devait survenir, permettant ainsi à la population située dans les secteurs à risque (1) de rejoindre immédiatement la zone-recueil la plus proche de leur résidence.

Le 28 juillet des réunions d'information ont été organisées avec les habitants situés dans les zones de risque. Des permanences permettront aussi de répondre aux questions des habitants.

Toutes les mesures possibles pour prévenir une rupture brutale éventuelle dans le glacier et pour préserver la population de notre Commune ont été prises.

Chacun de nous est conscient des inqiétudes légitimes des habitants, en particulier ceux qui résident dans les zones de risque. Je salue leur attitude responsable et remercie Monsieur le Préfet, l'ensemble des services de l'Etat, le SDIS et la Gendarmerie pour leur travail efficace et professionnel, ainsi que les responsables municipaux pour leur parfaite collaboration.

L'annonce de l'existence d'une poche d'eau a inévitablement suscité des réactions et alimenté les colonnes des médias.

Il est cependant de ma responsabilité de rendre publique cette information ainsi que les décisions de travaux prises avec Monsieur le Préfet, montrant ainsi notre volonté : éradiquer le risque au lieu d'attendre une catastrophe.

Votre Maire
Jean Marc Peillex

(1) Les zones de risques ont été déterminées par le service RTM, chargé de la gestion des risques naturels, sur la base des éléments connus de la catastrophe de 1892
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Bernard-Thonon
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Re: Menace sur la vallée de St Gervais

Message par Bernard-Thonon »

Saint-Gervais (Haute-Savoie)
Glacier de Tête-Rousse : un pompage pour éviter la catastrophe

Sur le Glacier de Tête Rousse, à deux pas de la zone de bivouac du même nom, les travaux de forage ont débuté, hier. Photo le DL/Ph.C.

Hier matin, le forage d’un premier puit de pompage était en cours sur le glacier de Tête-Rousse. À l’aide d’un jet pulsant une eau à 180°C, le forage avançait rapidement. À 11 h 30, 25 mètres de glace avaient déjà été percés, soit la moitié de l’épaisseur de la voûte renfermant la fameuse poche d’eau qui fait trembler Saint-Gervais.

Il y a de quoi. Dans la nuit du 11 au 12 juillet 1892, un flot d’eau, de glace, de roches et de boue semait la désolation dans la commune. 200 000 m³ d’eau dévalant du même glacier de Tête Rousse et 200 victimes !

En 2007, le glaciologue Christian Vincent détectait une anomalie sous le glacier, suite à des mesures scientifiques. Une mesure par résonance magnétique des protons (RMP) confirmait ses craintes. 65 000 m³ d’eau stagnait entre 40 et 57 mètres sous la surface, ne demandant qu’a s’échapper vers la vallée !

Pomper le plus possible avant les premières neiges
Une série de 20 forages sont effectués et, après analyse, il est recommandé de vider la poche pour limiter le risque. Le rapport est tombé le 8 juillet 2010. Deux jours plus tard, le chantier était lancé.

Le préfet, Jean Luc Videlaine, espère une fin de pompage avant les premières neiges de novembre. « Si la neige arrive plus tôt, comme le chantier se trouve juste sous le couloir du Goûter, il faudra tout stopper ».

Mais tout ce qui aura été pompé jusque-là, sera autant de risque en moins pour la vallée et ses habitants.

par la rédaction du Dauphiné Libéré le 25/08/2010 à 18:24
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Re: Menace sur la vallée de St Gervais

Message par Bernard-Thonon »

Fin des travaux au glacier de Tête Rousse

Les travaux de pompage au glacier de Tête Rousse s’achèveront lundi 11 octobre, en raison de l’arrivée du froid.«?Le mauvais temps, la neige, le risque d’avalanche arrivent.

On ne va pas faire prendre des risques humains aux équipes sur place?», a déclaré le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, précisant que le chantier, situé à plus de 3?000 m d’altitude, allait être «démonté».

Depuis le 26 août, ce sont «près de 45 000 m³» d’eau qui ont été pompés sur les 65?000 m³ estimés, soit 70 % du volume total de la poche, permettant ainsi de faire baisser la pression de près de 8 bars.

Certes, la cavité va continuer à se remplir d’eau, mais certainement moins qu’en été grâce au gel qui diminuera l’infiltration.Une information qui devrait rassurer les 3 000 personnes qui «pourraient être concernées» en cas de rupture de la poche d’eau sous le glacier.

par la rédaction du DL le 05/10/2010 à 05:00
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visite de la poche d'eau vidée

Message par Bernard-Thonon »

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Re: Menace sur la vallée de St Gervais

Message par Bernard-Thonon »

Très bon documentaire traitant du sujet sur ARTE juste avant midi ...
...surveillez les rediffusions ...



11:10 Planète glace

Planète glace

Alpes - Des glaciers sous haute surveillance
Bernard Bocchetta / Thonon
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