Anniversaire du rattachement de la Savoie

[ASSOUS]

Bonjour,

un petit article du Dauphiné qui vous intéressera .

Arvi pâ

[bernarddubearn]

Je me doute que ces conférences seront très intéressantes. Seulement, on habite pas à côté. Y aura t-il un digest dans une parution locale que l'on pourrait lire?
Merci Luc

[ASSOUS]

Bonsoir Bernard,

pour le moment, je n'en sais rien, mais je vais tacher de me renseigner.
Amitiés

[Bernard-Thonon]

LIVRE/HISTOIRE
Et la Savoie devint française !
par La Rédaction du DL | le 07/03/10 à 05h04 0 vote | 94 vues | 2 commentaires


Jean LUQUET , directeur du patrimoine au Conseil Général de Savoie.

On va célébrer, cette année, le 150e anniversaire du rattachement des deux départements savoyards à la France. Le Dauphiné Libéré, avec un numéro spécial de sa collection "Les Patrimoines", s'associe à l'événement.

Entretien avec l'auteur, Jean Luquet...

Le 14 juin 1860, alors que l'Italie réalise son unité, la Savoie est officiellement cédée à la France. L'affaire fut conclue entre Napoléon III et le duo Cavour/Victor-Emmanuel II. Quelle valeur,
dans ces conditions, accorder au fameux plébiscite des Savoyards qui n'ont fait qu'entériner une situation établie ?
Le Second Empire n'est pas un régime démocratique, c'est incontestable. Pour Napoléon III, il ne s'agit pas de demander l'avis des citoyens mais de démontrer que sa politique bénéficie d'un soutien populaire. Tout se trouve mis en œuvre pour que les résultats du vote répondent aux attentes de l'Empereur.

Cela ne veut pas dire, toutefois, que le plébiscite est sans intérêt historique. C'est la première fois, en Savoie, qu'on sollicite le suffrage universel. Même dans les conditions de 1860, voici une innovation majeure.

D'autre part, le fait que le plébiscite soit orienté ne signifie pas que les habitants aient été contraints. Tout démontre la grande impopularité du régime piémontais, d'abord auprès des élites et de l'Église, mais aussi dans la population. Rejoindre la France, pays prospère et puissant, représente une grande tentation pour les Savoyards. Une large majorité d'entre eux estimaient ne rien avoir à regretter en quittant le royaume de Sardaigne.

Comment expliquer que, soudain, les Savoyards se soient sentis Français ?
Mais non. Le processus, loin d'être "soudain", fut long et complexe. Il résulte d'une longue histoire partagée entre la Savoie et la France. On pourrait la faire commencer au début du XVIe siècle. François Ier occupe le pays savoyard, le dote d'institutions françaises, et le français devient la langue officielle de l'administration. Montaigne, quand il revient de son voyage d'Italie, peut écrire, passé le Mont-Cenis : "Ici on parle français". Les habitants, dès la Renaissance, sont tournés vers la France pour les échanges, le commerce, l'éducation, les idées. La grande route de France traverse la Savoie, qu'on vienne de Turin par le Mont-Cenis ou de Genève vers Lyon.

Et la suite, alors, devient une douce évidence...
Certainement pas. Cette Histoire ne se résout pas dans l'harmonie et l'émergence progressive de la Nation française telle qu'Ernest Lavisse voulait la peindre. Par bien des côtés, c'est une Histoire tragique. Tout au long des XVIe et XVIIe siècles, au XVIIIe encore, la Savoie est déchirée : guerres, occupations et famines éprouvent durement les populations qui auront maintes fois le sentiment d'être abandonnées par leurs souverains.

Les communautés de montagne en garderont une tradition d'autonomie, le sentiment qu'il vaut mieux gérer entre soi, dans l'assemblée des "chefs de feux" réunis dans l'église du chef-lieu. De multiples documents laissent penser que les Savoyards se définissaient d'abord par leur village, leur paroisse, puis par leur pays - "le mandement", soit l'équivalent de deux-trois cantons actuels.

Ensuite seulement, ils faisaient référence à leur souverain ou à l'occupant, les ravages causés par les troupes des uns ou des autres ne se distinguant guère. D'où leur relative indifférence aux changements brutaux et multiples qui affectent la capitale provinciale qu'est devenue, jusqu'à la Révolution, Chambéry et son château.

En 1860,le "sentiment français" est-il enfin acquis ?
À l'époque, il reste inabouti. Pendant longtemps encore, on pourra constater l'empreinte profonde d'une manière particulière d'aborder les affaires publiques, la persistance d'un particularisme - discret car la République n'est pas ouverte à sa reconnaissance - mais bien réel. Beaucoup d'historiens font le constat pour la Savoie et ses populations d'une rupture majeure seulement dans les années 1950, avec l'essor économique, le bouleversement social, le brassage démographique et culturel qui accompagne la fin du monde rural.

D'un point de vue sociologique, peut-être est-ce en 1960, au moment de la naissance de la Ve République et du 100e anniversaire de l'Annexion, que s'achève, pour les Savoyards, la construction du sentiment français.

Avant de devenir une région de France au XIXe siècle, la Savoie fut le point d'un départ d'un État souverain qui dura presque mille ans. Ce particularisme a-t-il pesé sur "l'identité savoyarde"... si elle existe ?
La souveraineté dont on parle est d'abord celle de la Maison de Savoie, dont en effet la dynastie règne pendant près de mille ans. Par bien des côtés, l'État savoyard a su être, à différentes époques, un état très moderne et organisé. Par exemple, à la fin de la période médiévale, avec le système administratif des châtellenies. Puis, au XVIIIe, avec le cadastre de Savoie - la "mappe" -, le plus ancien cadastre cartographié en Europe. Ou encore avec le rachat des droits féodaux sans passer par une révolution... Mais, sur le point essentiel des fondements de la souveraineté et des éléments constitutifs d'une Nation, le flou demeure. Pourquoi ?

Parce que le fait du Prince - par exemple le choix de s'entendre avec Napoléon III - a toujours été déterminant pour définir la consistance et les frontières de l'État savoyard. Cet État inachevé disparaît rapidement quand émerge la Nation italienne, laissant littéralement en déshérence les provinces de Savoie.

En un sens, le rattachement à la France est né précisément de cette impossibilité pour la Maison de Savoie d'intégrer l'identité savoyarde au nouveau royaume d'Italie



Paru dans l'édition 05A du 07/03/2010 (02aa5b0e-2700-11df-aaa4-93654bf79c76)

[ASSOUS]

bonsoir,

un document qui vous conviendra...........

Bises et pognes

[groch74]

Demain après-midi est inaugurée aux AD une exposition pour célébrer le rattachement !

[Bernard-Thonon]

COMMEMORATION/ANNIVERSAIRE DU TRAITE DE TURIN

La Poste édite un timbre pour le 150e anniversaire
par La Rédaction du DL | le 28/03/10 à 05h03
Philatélistes, à vos classeurs ! Ce lundi 29 mars sera le jour de la mise en circulation, dans tous les bureaux de Poste de l'Hexagone, de trois millions de timbres rappelant la date anniversaire du rattachement...

[Bernard-Thonon]

La collection des timbres savoyards de Colette Collet à découvrir


La Savoie aura attendu 77 ans pour que soit édité son premier timbre. C'est le sénateur Antoine Borrel, journaliste par ailleurs, qui en fait la demande en avril 1937 pour l'ouverture de la route du col de l'Iseran. « Il le demande pour l'inauguration qui a lieu le 10 juillet mais le timbre ne paraît que le 4 octobre », raconte Colette Collet, présidente du Club philatélique de Saint-Jean-de-Maurienne. Ce timbre servait pour les lettres de 2e échelon (entre 20 et 50 grammes).


Le deuxième timbre savoyard, représentant le blason de Chambéry, sort en 1942. « Il avait pour particularité d'avoir une surtaxe de 60 francs destinée au Secours national, pour une valeur d'affranchissement de 50 francs », souligne Colette Collet. Le troisième, avec le blason de Savoie, paru en 1949, servait à l'affranchissement des journaux.

Sa collection de timbres de Savoie, Colette Collet l'a commencée voilà cinq ans. Elle l'a organisée en quatre thèmes : tourisme, histoire, personnages célèbres et manifestations sportives, chinant ces précieux centimètres carrés chargés d'histoire. « Le timbre du 100e anniversaire a été émis le 24 mars 1960, le jour exact du traité de Turin », rapporte la philatéliste qui a monté, de bout en bout, le dossier du timbre commémoratif du 150e anniversaire.

Dans son classeur, Colette Collet a rassemblé les timbres des Savoyards célèbres, du général Ferrié à Jean-Jacques Rousseau, qui a habité les Charmettes, en passant par Charles Dullin, fondateur du théâtre moderne, Jean Moulin qui fut sous-préfet d'Albertville et Jean-Claude Killy. « L'un des rares à avoir eu un timbre de son vivant », souligne-t-elle.

Les sports se taillent la part du lion avec pas moins de 12 visuels pour les Jeux olympiques d'Albertville, plus un timbre commémoratif Albertville-Barcelone 1992, la dernière fois où les JO d'été et d'hiver ont été organisés la même année. On retrouve aussi le timbre des championnats du monde de canoë-kayak à Bourg-Saint-Maurice en 1969, celui de l'aviron en 1997 ou encore de cyclisme en 1989, avec quatre cartes postales souvenir.

Les derniers datent des championnats du monde de ski de Val-d'Isère, en février dernier.


POUR EN SAVOIR PLUS

La collection est visible ce dimanche de 9h à 18 h dans le Grand salon de l'ancien évêché de Saint-Jean-de-Maurienne.



Paru dans l'édition 74D du 28/03/2010 (202348022643)

Un dossier existait sur la liste des marmottes avec tous les timbres parus sur la région Savoie ....; si on pouvait le voir réapparaitre ... !

[groch74]

Merci Bernard, toujours très intéressantes et enrichissantes tes interventions.

Je signale, mis en vente chez votre marchand de journaux, réalisé par le dauphiné avec le soutien de l'assemblée des pays de savoie :
"La Savoie de l'Annexion, le rattachement à la France", pour 10.90 euros
dans la collection "les patrimoines" qui contient de nombreux titres déjà parus et tous disponibles chez les marchands de journaux ou sur le site internet à http://www.boutique.ledauphine.com" onclick="window.open(this.href);return false;

Il s'agit d'un livret de 52 pages de très belle qualité accompagné d'un DVD " L'Héritage de L'Annexion " (film documentaire de 37 mn de Benoît Renard)
Ce documentaire se divise en 4 chapîtres :
- Lieux de pouvoir et symboles,
- fortifications des Alpes,
- traversée des Alpes,
- culture et transition,
- histoire et patrimoine.

J'ai eu la chance de le recevoir à domicile gratuitement (bien que je ne sois pas abonnée au dauphiné) peut-être que d'autres ont eu cette chance.

[ASSOUS]

bonjour,

un petit plus, un site à découvrirwww.150ans-paysdesavoie.fr

Bises et pognes