enfant sans nom

[Mayon]

Question pour les marmottes savantes
… ou ayant eu la chance dans leurs saisies de relevés d’état civil de tomber sur un cas similaire :
Qu’advient-il d’un garçon trouvé dont le nom sur son état-civil de naissance est un point d’interrogation « ? » (comme le cas cité plus haut) lorsqu’il se marrie ?
Quelle règle était appliquée ? On ne peut pas imaginer que sa femme devienne madame « ? « . Prenait-il le nom de famille de son épouse ? Qui décidait de lui attribuer un nom de famille ? Le curé ? un juge ?
Merci de votre éclairage.
Bonne soirée à tous
MFrance

[brun101]

Bonjour
Il faut distinguer avant la Révolution et après.
Depuis la Révolution, les officiers d'État Civil donnèrent aux enfants trouvés un nom unique, nom de saint qui tenait lieu à la fois de prénom et de nom, puis, à partir de 1906, un prénom et un nom.
Sous l'ancien régime, un enfant trouvé portait comme patronyme presque toujours un surnom qui rappelait les conditions de sa naissance (TROUVÉ, CHAMPY > trouvé dans les champs, voir le roman de George SAND "François le Champy"), ou l'époque de sa naissance (un nom de mois ou de jour) ; parfois on choisissait un nom de saint suivi d'un surnom qui servait de nom de famille.
Maintenant, concrètement pour les saisies, on ne peut que recopier le ? de l'acte, mais évidemment lors du mariage, l'intéressé portera le nom donné comme dit ci-dessus. D'où la difficulté de retrouver la naissance quand on a la mariage, ou le mariage quand on a la naissance...
Bonne journée

[Mayon]

Merci Claude de cette réponse.
C'est effectivement la communauté villageoise qui devait au fil du temps "créer" un nom de famille pour l'enfant et son officialisation ne devait , généralement, donner lieu à aucun document officiel, si ce n'est justement son nom de marié.
N'empêche, j'aimerai bien un jour tomber sur un cas concret !
Bonne journée à tous
MFrance