Ecole d'horlogerie de Cluses
Posté : 13 juil. 2012, 08:52
L’école royale d’horlogerie témoin de l’histoire de la vallée
L’École royale d’horlogerie s’est bâtie sur une catastrophe et une promesse. La catastrophe, c’est l’incendie de Cluses en 1844. La petite ville qui se vide de ses 2000 habitants doit être repensée, reconstruite autour d’un projet fédérateur. La promesse, c’est l’essor d’une industrie horlogère de qualité demandeuse de personnel qualifié. Le temps des ateliers dans les hangars des agriculteurs a vécu, il faut professionnaliser la filière.
C’est dans ce contexte que le roi de Sardaigne signe le 21 mars 1848 le décret de création de l’école d’horlogerie. Elle a pour ambition de “former de bons ouvriers, des deux sexes, dans les différentes branches de l’horlogerie et de fournir l’instruction nécessaire à ceux qui se destinent à devenir un jour fabricants et directeurs d’ateliers”. La première rentrée s’effectue dans le Château-Gaillard, ancien couvent rénové des Cordeliers, situé sur le site de l’actuelle mairie.
Après 164 années ininterrompues de formation, l’objectif est toujours le même, ou presque. Il est vrai qu’entre temps, la Savoie a été annexée et l’école devenue “impériale” par décret de Napoléon III en 1863. Elle deviendra ensuite “nationale” lors de la troisième République en 1871, et enfin un lycée polyvalent qui compte désormais plus de 1200 élèves. Ils sont pour la plupart en filière générale, même si un quart d’entre eux se forment aux nouveaux métiers industriels dans l’usinage, l’informatique industrielle ou la microtechnique.
Les bâtiments qui président en centre-ville datent de 1885. Ils étaient alors entourés de champs et de verdures. Progressivement les ateliers et les immeubles vont s’agglutiner autour de ce pole de formation. L’arrivée de l’électricité vient aussi chambouler les habitudes. Une nouvelle section dite de petite mécanique et d’électricité se crée sous l’impulsion de Charles Poncet qui donnera plus tard son nom à l’établissement devenu lycée.
Grâce à l’école d’horlogerie, Cluses est progressivement devenue la capitale du décolletage. Rares sont les habitants du coin qui n’ont pas fréquenté ses murs. Certains se retrouvent dans l’association des anciens. Ils parlent d’un temps où l’horlogerie rythmait la vie de la vallée.
par Paul MORIN le 13/07/2012 à 06:01 | Le Dauphiné Libéré du 13 juillet 2012.
L’École royale d’horlogerie s’est bâtie sur une catastrophe et une promesse. La catastrophe, c’est l’incendie de Cluses en 1844. La petite ville qui se vide de ses 2000 habitants doit être repensée, reconstruite autour d’un projet fédérateur. La promesse, c’est l’essor d’une industrie horlogère de qualité demandeuse de personnel qualifié. Le temps des ateliers dans les hangars des agriculteurs a vécu, il faut professionnaliser la filière.
C’est dans ce contexte que le roi de Sardaigne signe le 21 mars 1848 le décret de création de l’école d’horlogerie. Elle a pour ambition de “former de bons ouvriers, des deux sexes, dans les différentes branches de l’horlogerie et de fournir l’instruction nécessaire à ceux qui se destinent à devenir un jour fabricants et directeurs d’ateliers”. La première rentrée s’effectue dans le Château-Gaillard, ancien couvent rénové des Cordeliers, situé sur le site de l’actuelle mairie.
Après 164 années ininterrompues de formation, l’objectif est toujours le même, ou presque. Il est vrai qu’entre temps, la Savoie a été annexée et l’école devenue “impériale” par décret de Napoléon III en 1863. Elle deviendra ensuite “nationale” lors de la troisième République en 1871, et enfin un lycée polyvalent qui compte désormais plus de 1200 élèves. Ils sont pour la plupart en filière générale, même si un quart d’entre eux se forment aux nouveaux métiers industriels dans l’usinage, l’informatique industrielle ou la microtechnique.
Les bâtiments qui président en centre-ville datent de 1885. Ils étaient alors entourés de champs et de verdures. Progressivement les ateliers et les immeubles vont s’agglutiner autour de ce pole de formation. L’arrivée de l’électricité vient aussi chambouler les habitudes. Une nouvelle section dite de petite mécanique et d’électricité se crée sous l’impulsion de Charles Poncet qui donnera plus tard son nom à l’établissement devenu lycée.
Grâce à l’école d’horlogerie, Cluses est progressivement devenue la capitale du décolletage. Rares sont les habitants du coin qui n’ont pas fréquenté ses murs. Certains se retrouvent dans l’association des anciens. Ils parlent d’un temps où l’horlogerie rythmait la vie de la vallée.
par Paul MORIN le 13/07/2012 à 06:01 | Le Dauphiné Libéré du 13 juillet 2012.