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points de repères ...

Posté : 19 sept. 2010, 08:10
par Bernard-Thonon
Tiré du site de la commune d'Allinges ...Histoire de la Savoie


Abrégé de l’Histoire de la Savoie :

Quelques dates repères pour faciliter l’étude de l’histoire de leurs ancêtres savoyards par les généalogistes amateurs



Au milieu du 16ème siècle, le territoire du Duché de Savoie comprend Genève, une partie du Bugey, la Savoie et le Piémont. La capitale est à Chambéry. La sépulture officielle des Comtes, puis des Ducs se trouve à Hautecombe. L’Evéché de Savoie est à Genève.


1535
La messe est interdite à Genève. La réforme protestante s’approche de la Savoie.

1536
Les Bernois et les Valaisans occupent le Chablais. Le protestantisme s’y installe.

1536
Charles III prend partie pour Charles-Quint, inquiet des ambitions françaises sur le Milanais

1536
François 1er annexe la Bresse, le Bugey et le Val Romey. Genève s’isole de la Savoie.

1536
Les armées françaises envahissent la Savoie et la France y installe son administration.

1536
Charles III, Duc de Savoie, est contraint d’installer sa capitale provisoire à Turin.

1536
François 1er crée le Parlement de la Savoie française à Chambéry
Publication par François 1er de l’Edit de Villers-Cotteret de 1539 applicable à la Savoie : obligation pour les curés de consigner, en français, dans des registres paroissiaux, les naissances, puis les mariages et les décès. (les premiers registres encore existants commencent vers 1570, en fait, plutôt vers 1600)

1553
Emmanuel-Philibert 1er, « Tête de Fer » devient Duc de Savoie, « émigré ».

1559
Emmanuel-Philibert se rapproche de l’Empire. A la tête des armées de Charles-Quint, il bat les armées françaises d’Henri II à la Bataille de Saint-Quentin.

1559
Traité de Cateau-Cambrésis. Emmanuel-Philibert reçoit de Charles-Quint le prix des efforts déployés à ses côtés. Il récupère la Savoie française et épouse Marguerite de France, sœur d’Henri II. Une réorganisation importante du Duché est entreprise.

1559
Installation d’un Sénat à Chambéry et d’un autre à Turin 1561-1563. La capitale du Duché, trop exposée à Chambéry, est transférée à Turin. La sépulture des princes, jusque là à Hautecombe en Savoie, est installée à Superga, tout près de Turin.

1561
Recensement pour la gabelle du sel en vue de créer de nouvelles ressources fiscales.

1563
Fin de l’occupation française. La Savoie est divisée en sept provinces.

1564
Berne rend à la Savoie Gex, Ternier, Gaillard et Chablais.

1569
Les Valaisans rendent à la Savoie la partie du Chablais qu’ils lui avaient prise.

1570
Peste en Genevois et dans le Haut-Faucigny

1576
Peste à Chambéry

1586
Peste à Chambéry et dans le Petit Bugey

1593
Re-catholicisation du Chablais par François de Sâles. Elle est achevée en 1598

1596
Peste en Savoie, Maurienne et Genevois.

1598
Edit réglementant l’usage des armoiries tant par l’aristocratie que par la bourgeoisie.

1600
Henri IV fait envahir la Savoie par Lesdiguières

1601
Traité de Lyon : la Savoie perd définitivement la Bresse, le Val Romey, le Pays de Gex et le Bugey

1602
Tentative avortée des Savoyards pour reprendre Genève : « L’Escalade »

1602
François de Sâles devient évèque de Genève, mais son siège épiscopal est à Annecy.

1630
Peste en Savoie, en particulier à Chambéry en 1632.

1633
Le Duc de Savoie qui rêve d’être Roi,obtient le droit de porter le titre d’Altesse Royale.

1636
Régence de Christine de France. Révolte des Princes Thomas et Maurice. Guerre civile en Savoie

1640
Dernière récurrence de la peste en Savoie

1642
Fin de la guerre civile savoyarde.

1665
Canonisation de Saint François de Sâles.

1690
Occupation Française par l’armée du Maréchal Catinat jusqu’à 1697

1696
Edit portant création de l’Enregistrement au Tabellion, pour augmenter les ressources fiscales et donner une preuve formelle aux actes notariés.

1703
Occupation française : siège de Chambéry.

1713/14
Traités d’Utrecht et de Rastatt : le Duc de Savoie devient enfin Roi, mais, seulement de Sicile.

1718
La Savoie échange la Sicile contre la Sardaigne au Traité de Londres. Le Roi de Sicile devient Roi de Piémont-Sardaigne. Les Savoyards sont ses sujets sans, pour autant, devenir ni piémontais, ni sardes, ni, bien sûr, italiens !

1726
Recensement des hommes en Savoie prenant le nom de Consigne des mâles.

1728
Cadastration générale de la Savoie : établissement de la mappe et des tabelles.

1742
Occupation de la Savoie par les troupes espagnoles : établissement de la capitation espagnole, recensement effectué pour tenter de mieux répartir l’important tribut réclamé à la Savoie par les Espagnols.

1749
Fin de l’occupation espagnole.

1762
Abolition de la taillabilité et du droit d’échute : « une nuit du 4 août savoyarde !»

1774
Transformation du régiment provincial du Chablais en régiment provincial de Savoie.

1779
Création du diocèse de Chambéry, démembré de celui de Grenoble.

1792
Les armées françaises républicaines du Général Montesquiou envahissent la Savoie

1792
Réunion de la Savoie à la France comme 84ème département français : Département du Mont Blanc.

1792
Les registres d’état-civil sont désormais tenus par les municipalités. Arrêt des insinuations au Tabellion.

1793
Arrestation des prêtres « insermentés » de Savoie. « Terreur » du représentant ALBITTE. Démolition de nombreux clochers. Certaines paroisses sont « rebaptisés » de noms révolutionnaires.

1794
Début de la vente des biens nationaux en Savoie. Fin de la Terreur.

1795
Traité de Paris : cession de la Savoie, de Nice et du Piémont à la France de Bonaparte le Roi se réfugie en Sardaigne

1798
Annexion de Genève à la France

1798
Création du Département du Léman englobant Genève.

1801
Concordat entre la France et le Pape : redéfinition des relations Etat-Eglise. Les Curés retrouvent officiellement leurs paroisses. Résistance à l’enrôlement dans l’armée.

1814
Les Autrichiens entrent dans Chambéry et occupent la Savoie pour le compte du Roi de Piémont-Sardaigne.

1814
1er Traité de Paris : la Savoie coupée en deux. Chambéry, notamment, reste française.

1815
Les Français sont chassés de Savoie. Celle-ci est restituée en totalité, y compris Chambéry, au Roi de Piémont-Sardaigne.

1815
La tenue des registres paroissiaux est reprise par les Curés. Egalement : reprise des insinuations au Tabellion Sarde par les notaires.

1848
Recensement de la population savoyarde : 582.924 habitants, pauvreté et émigration.

1858
Nouveau recensement de la population savoyarde : 542.258 habitants.


1860
Premières élections législatives en Savoie. Fin du Tabellion Sarde.

1861
Plébiscite confirmant l’union à la France : 130.553 OUI et 235 NON.



La Savoie devient définitivement française. Ses lois sont désormais celles de la France






Re: points de repères ...

Posté : 19 sept. 2010, 18:01
par devoucoux
Bonjour à tou(te)s,

Quand on présente une petite chronologie, sur un site comme celui de la commune d'Allinges, et qu'on annonce "1762 - Abolition de la taillabilité et du droit d’échute : « une nuit du 4 août savoyarde !»", il n'est pas inutile de revenir aux informations données par l'ancien archiviste départemental Max Bruchet dans son livre "L'abolition des droits seigneuriaux en Savoie : (1761-1793)" (avec une préface de Jean Nicolas, dans la réédition de 1979: comme ça, vous avez 2 excellents historiens pour le prix d'un seul !).

Pour les Allinges, il n'est pas question d'affranchissements des taillables avant 1780, le dernier ayant eu lieu le 20 mars 1789. En l'occurence, on a encore 5 seigneurs ecclésiastiques et 2 seigneurs laïques, qui se partagent les biens et les personnes des Allinges à la date de 1780.

Curieusement, les marquis de Coudrée (de la famille d'Allinges) n'avaient alors plus de taillables à Allinges même, tandis qu'ils possédaient des biens dans plus de 40 paroisses du Chablais, de la Tarentaise et de la Savoie-propre. On peut rappeler que ce fut au marquis de Coudrée que les affranchissements ont rapporté le plus : 538'024 livres...

A partir de 1762, les taillables d'Allinges ont pu regarder leur montre encore plus de 15 ans, avant de pouvoir racheter leur liberté. On voit bien que les seigneurs, tant laïques qu'ecclésiastiques, ont passablement traîné les pieds avant de leur lâcher la bride.

Il serait bon que les communes n'induisent pas leurs administrés en erreur, en plaçant des chronologies simplistes sur leurs sites Internet.

Cordialement.

Bruno