PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES
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PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES : Diocèses GENEVE - ANN
Installés à Annecy, les évêques continuèrent à s'intituler « évêques et princes de Genève », et le diocèse « diocèse de Genève ». Ils considéraient en effet leur exil comme provisoire, ne désespérant pas, tout comme les souverains de Savoie, de reconquérir le premier siège qui avait vu s'implanter et s'organiser le christianisme depuis plus de mille ans (IIIè et IVè siècles).
L'histoire religieuse est ainsi profondément mêlée à l'histoire politique de la Savoie. La politique de la Maison de Savoie, dans ses rapports avec Genève, mais aussi avec les autres pays européens, notamment France et Espagne, ne peut être pleinement comprise si l'on dissocie ces deux aspects. L'adhésion du Chablais à la Réforme en 1536, puis sa reconversion par saint François de Sales à la fin du siècle, en donnent une excellente illustration.
A ce caractère général s'ajoute le fait que l'ouvrage que nous publions vient à son heure. Ces toutes dernières années, en effet, l'histoire du diocèse s'est très notablement enrichie et précisée. Nos connaissances sur les origines chrétiennes ont été renouvelées par les importantes découvertes dues aux fouilles archéologiques faites à l'occasion de la restauration de la cathédrale Saint-Pierre à Genève, tout comme à celles effectuées sur divers points du département où furent mises à jour trois basiliques paléochrétiennes (VI-VIIIè siècles). De même, plusieurs thèses universitaires ont apporté un éclairage nouveau dans bien des domaines, et notablement modifié et précisé notre conception de la vie religieuse au Moyen Âge et au XVIIè siècle (formation et moralité du clergé, vie monastique, mœurs et coutumes du peuple chrétien...). Même pour la période moderne, des documents inédits (correspondance d'un curé chablaisien avec Marc Sangnier) ont permis de jeter une lumière crue sur les courants, notamment le Sillon, qui ont alors agité le clergé diocésain.
C'est dire tout l'intérêt que présente ce volume, tant pour l'histoire générale de la Savoie du Nord, que pour la connaissance des aspects auxquels s'attachent plus précisément les historiens actuels : vie quotidienne et mentalité d'une population façonnée par un christianisme qui, dans son évolution au cours des âges, a beaucoup contribué, par les réactions même qu'il suscita, à donner à notre pays son visage d'aujourd'hui.
L'histoire religieuse est ainsi profondément mêlée à l'histoire politique de la Savoie. La politique de la Maison de Savoie, dans ses rapports avec Genève, mais aussi avec les autres pays européens, notamment France et Espagne, ne peut être pleinement comprise si l'on dissocie ces deux aspects. L'adhésion du Chablais à la Réforme en 1536, puis sa reconversion par saint François de Sales à la fin du siècle, en donnent une excellente illustration.
A ce caractère général s'ajoute le fait que l'ouvrage que nous publions vient à son heure. Ces toutes dernières années, en effet, l'histoire du diocèse s'est très notablement enrichie et précisée. Nos connaissances sur les origines chrétiennes ont été renouvelées par les importantes découvertes dues aux fouilles archéologiques faites à l'occasion de la restauration de la cathédrale Saint-Pierre à Genève, tout comme à celles effectuées sur divers points du département où furent mises à jour trois basiliques paléochrétiennes (VI-VIIIè siècles). De même, plusieurs thèses universitaires ont apporté un éclairage nouveau dans bien des domaines, et notablement modifié et précisé notre conception de la vie religieuse au Moyen Âge et au XVIIè siècle (formation et moralité du clergé, vie monastique, mœurs et coutumes du peuple chrétien...). Même pour la période moderne, des documents inédits (correspondance d'un curé chablaisien avec Marc Sangnier) ont permis de jeter une lumière crue sur les courants, notamment le Sillon, qui ont alors agité le clergé diocésain.
C'est dire tout l'intérêt que présente ce volume, tant pour l'histoire générale de la Savoie du Nord, que pour la connaissance des aspects auxquels s'attachent plus précisément les historiens actuels : vie quotidienne et mentalité d'une population façonnée par un christianisme qui, dans son évolution au cours des âges, a beaucoup contribué, par les réactions même qu'il suscita, à donner à notre pays son visage d'aujourd'hui.
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Bernard Bocchetta / Thonon
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Re: PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES
Pour chacune des périodes évoquées, il reconstitue l'évolution de la société, analysant les faits et les comportements humains. Alors que deux grandes familles, les Pontverre et les Menthon, viennent s'installer dans la bourgade montagnarde, le XIVe siècle est marqué par l'annexion de la baronnie de Faucigny, d'abord au royaume de France, puis au comté de Savoie. Même si elle n'entraîne pas immédiatement une modification des institutions locales, cette incorporation améliore les rapports de commerce et le bon voisinage avec les vallées limitrophes. L'auteur explique ensuite pourquoi, malgré les événements tragiques que subit Samoëns au XVe siècle, ces années laissent une trace féconde, grâce aux contrats solennels et aux chartes souveraines qui déterminent les droits du maître direct et ceux des usagers, sur les précieuses ressources que sont les alpages et les forêts. Au siècle suivant, partagé entre la féodalité qui s'achève et l'âge moderne qui apparaît, tous les éléments sont en place pour susciter l'émergence de la bourgeoisie, nouvelle classe d'hommes qui « seront les premiers à appeler les réformes utiles à la masse des habitants, à en favoriser l'établissement ». Le XVIIe siècle apparaît donc, pour l'auteur, comme un aboutissement des luttes des générations précédentes. Chacun peut jouir des institutions libérales que ces dernières ont mises en place ; le « travailleur honnête » peut s'intégrer dans cette nouvelle classe sociale privilégiée « comme récompense d'une bonne vie » ; la population augmente au même rythme que prospèrent les arts industriels ; les enfants de parents hier encore taillables peuvent accéder aux professions libérales. Et si les conflits ont été nombreux, avec l'abbaye de Sixt notamment, Hippolyte Tavernier montre que la collégiale a constamment accompagné la transformation du petit village en ville. Signes de cette évolution constante de la société, les obligations de l'instituteur et le règlement scolaire, d'après les volontés du fondateur de l'école en 1717, renferment quelques articles difficiles à appliquer de nos jours. © Micberth
Réédition d'un ouvrage paru en 1892
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Re: PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES
bonjour
A signaler l'excellent ouvrage de Mr le chanoine henri VERJUS :"LULLIN BOURG HISTORIQUE ENTRE FAUCIGNY ET CHABLAIS"
ce livre de 266 pages relate l'histoire de LULLIN du 11eme au 19eme siecle mais aussi de la Savoie .en vente à la mairie de LULLIN au prix de 20 euros .
Cordialement .
Charles DUCRET
A signaler l'excellent ouvrage de Mr le chanoine henri VERJUS :"LULLIN BOURG HISTORIQUE ENTRE FAUCIGNY ET CHABLAIS"
ce livre de 266 pages relate l'histoire de LULLIN du 11eme au 19eme siecle mais aussi de la Savoie .en vente à la mairie de LULLIN au prix de 20 euros .
Cordialement .
Charles DUCRET
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Re: PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES
Merci Charles,
toujours à Lullin chez Jean Luc, ancien camarade de lycée plein d'ouvrages sur le Chablais et la Savoie ...
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Bernard Bocchetta / Thonon
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PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES : SAVOIE
Collection les Savoisiennes - La première Histoire de la Savoie écrite au xve siècle Durant cinq siècles, toutes les Histoires de la Savoie vont s'inspirer de ce texte fondateur. Toute l'histoire dynastique de la Maison de Savoie est là, depuis le héros de légende Bérold jusqu'à Amédée VIII dit le Comte Vert. Mais, semblable aux romans de la Table Ronde, cette histoire peut se lire comme un fantastique roman médiéval.
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PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES : MORZINE
Qui mieux que l'abbé François Marullaz, dont l'ancienne famille (morzinienne) est citée dès le XIVe siècle, aurait pu retracer le passé de ce beau village de Haute-Savoie, devenu une station renommée, restituer son authenticité d'origine et faire retrouver à tous ceux qui l'ont quitté « les fastes lointains et les sites aimés du pays natal », tissant ainsi des liens entre les habitants de Morzine et les descendants des émigrants de jadis ? Première évocation, la vallée inférieure de la Dranse (« merveilleuse féerie »), dont « la voix souple et puissante est toujours magiquement adaptée au spectacle » ; ensuite ce sont les vallons supérieurs du bassin de Morzine qui sont décrits par l'auteur, avec les pentes de la côte d'Arbroz, l'amorce du col des Gets, la vallée de Cheravaux et le lac de Montriond ; enfin, le bourg lui-même, dont l'église a été construite et décorée par les Morziniens eux-mêmes et le haut Morzine « où la montagne se met à la portée de tous ceux qui l'aiment ».
Toutes les excursions possibles sont indiquées, mais aussi l'histoire de la vallée « dans les anciens âges », avant l'arrivée des moines (l'abbaye d'Aulps à la fin du XIe siècle), l'érection du comté de Savoie et le destin de la famille Marullaz, dont le récit permet de mieux connaître le passé des lieux et les phénomènes d'émigration à partir du XVIIe siècle (situation économique difficile en Savoie à cette époque). La tradition d'indépendance a toujours été vivace dans la vallée et les contestations de l'autorité de l'abbaye par la population se multiplièrent au fil du temps : ainsi un procès opposa les paroissiens de Morzine et de Saint-Jean à l'abbé d'Aulps pendant près de dix ans à la fin du XVIe siècle, mais si les litiges furent encore nombreux par la suite, « l'affranchissement général » fut prononcé en 1771... L'abbé Marullaz conclut son livre par deux précieux Appendices : le premier sur le parler local et le second sur la flore de Morzine dans les massifs des Auffors et de Nion, dans la région des cols de Couz et de la Golèze, dans les montagnes de Montriond.
© Micberth
Toutes les excursions possibles sont indiquées, mais aussi l'histoire de la vallée « dans les anciens âges », avant l'arrivée des moines (l'abbaye d'Aulps à la fin du XIe siècle), l'érection du comté de Savoie et le destin de la famille Marullaz, dont le récit permet de mieux connaître le passé des lieux et les phénomènes d'émigration à partir du XVIIe siècle (situation économique difficile en Savoie à cette époque). La tradition d'indépendance a toujours été vivace dans la vallée et les contestations de l'autorité de l'abbaye par la population se multiplièrent au fil du temps : ainsi un procès opposa les paroissiens de Morzine et de Saint-Jean à l'abbé d'Aulps pendant près de dix ans à la fin du XVIe siècle, mais si les litiges furent encore nombreux par la suite, « l'affranchissement général » fut prononcé en 1771... L'abbé Marullaz conclut son livre par deux précieux Appendices : le premier sur le parler local et le second sur la flore de Morzine dans les massifs des Auffors et de Nion, dans la région des cols de Couz et de la Golèze, dans les montagnes de Montriond.
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PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES : RIPAILLE
L'expression « faire ripaille », vient-elle, comme certains l'ont prétendu (Voltaire entre autres), du luxe et de la magnificence qui entourèrent « la retraite » du duc Amédée VIII (1434), à Ripaille précisément, dans le nouveau château qu'il venait de faire construire ? Rien de moins certain, même si l'expression, ancienne et probablement liée au site évoqué ici - sans signification péjorative : faire ripaille, c'était jouir des plaisirs de la campagne - fut reprise par les ennemis du duc et utilisée avec malveillance. Quoi qu'il en soit, le duc de Savoie (bientôt pontife) qui séjourna dans ce domaine, à partir de 1434, y avait déjà fondé le prieuré des Augustins depuis près d'un quart de siècle, transformant, du même coup, ce qui n'était auparavant qu'un rendez-vous de chasse (et quelques terres) en un domaine qui allait demeurer célèbre et prospère jusqu'en 1536 : à cette date, en effet, les Bernois envahirent les lieux et, soutenus par François Ier, s'en prirent aux possessions du duc Charles III, installant la violence dans la région, jusqu'à la paix de Lyon signée en 1601.
Par bonheur, François de Sales et ses disciples parvinrent à reconquérir (pacifiquement) le Chablais : sous l'autorité du duc de Savoie, on recensa les destructions dues aux faits de guerre, on restitua les cloches enlevées aux paroisses, on fixa les réparations urgentes et on rendit Ripaille aux chanoines augustins, « réduits presque au néant ». Cependant, il fallut bientôt leur substituer l'ordre puissant des chartreux et unir au couvent de Ripaille celui de Vallon pour que la prospérité revienne. Le nouveau prieuré (restauré), qui prit le nom de Chartreuse de l'Annonciade, englobait le château, le parc et une partie de l'ancien domaine des augustins (128 hectares), le reste formant la commanderie de Ripaille ; des fours, des granges et d'autres bâtiments furent édifiés, des avenues, rétablies, les bois taillés et le mur d'enceinte restauré. La Chartreuse de Ripaille ne fut dépossédée que par la Révolution et le prieuré cessa d'exister en 1793. « Ainsi s'en est allée une des plus illustres fondations de la Maison de Savoie », constate l'auteur. Celle-ci a pourtant resurgi sous une autre forme en 1976.
Par bonheur, François de Sales et ses disciples parvinrent à reconquérir (pacifiquement) le Chablais : sous l'autorité du duc de Savoie, on recensa les destructions dues aux faits de guerre, on restitua les cloches enlevées aux paroisses, on fixa les réparations urgentes et on rendit Ripaille aux chanoines augustins, « réduits presque au néant ». Cependant, il fallut bientôt leur substituer l'ordre puissant des chartreux et unir au couvent de Ripaille celui de Vallon pour que la prospérité revienne. Le nouveau prieuré (restauré), qui prit le nom de Chartreuse de l'Annonciade, englobait le château, le parc et une partie de l'ancien domaine des augustins (128 hectares), le reste formant la commanderie de Ripaille ; des fours, des granges et d'autres bâtiments furent édifiés, des avenues, rétablies, les bois taillés et le mur d'enceinte restauré. La Chartreuse de Ripaille ne fut dépossédée que par la Révolution et le prieuré cessa d'exister en 1793. « Ainsi s'en est allée une des plus illustres fondations de la Maison de Savoie », constate l'auteur. Celle-ci a pourtant resurgi sous une autre forme en 1976.
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PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES : MONT BLANC
Curé de Magland et homme de terrain friand de courses alpestres, l'abbé Jean Fauconnier ne pouvait consacrer un ouvrage au Mont-Blanc qu'après en avoir lui-même fait l'ascension. Ensuite, il prit la plume « pour répondre aux vœux d'un certain nombre d'amis » et pour faire partager aux lecteurs le plaisir qu'il éprouva à vivre cette aventure extraordinaire. Pourtant, lorsqu'il prend place, le 29 juin 1884, « dans le courrier de Chamonix », il ne se doute guère que les 3 et 4 juillet suivants il va s'attaquer au Géant des Alpes...
Victime, vite consentante, d'un complot amical, il participe aux préparatifs de l'expédition avec sept autres ascensionnistes, dont deux prêtres, un guide et un porteur et il nous en fait vivre ici toutes les péripéties : « Qu'est-ce qui me préserve du vertige de ces sublimes horreurs ? », s'étonne-t-il et plus tard, ayant touché au but, il s'écrie : « On domine, avec la sensation d'une hauteur qui épouvante, toutes les chaînes alpestres. » Mais entre temps que d'émotions... Et bientôt il faut lever le camp et c'est le retour.
Stimulé par cette expérience passionnante, l'abbé Fauconnier s'employa aussi à retracer l'histoire du Mont-Blanc après s'être plongé dans les travaux des meilleurs connaisseurs en la matière : Bourrit, Saussure, Durier... C'est ainsi qu'il évoque d'abord la méconnaissance dont fut longtemps l'objet ce « roi de l'Europe » (sa découverte « ne date pas de deux siècles »), puis les légendes qui l'entourèrent (histoire de Bernard de Menthon), les premières excursions sous le Mont-Blanc (Windham et Pococke, Bourrit et de Saussure), avant les premières tentatives d'ascension et la conquête réalisée par Balmat et Paccard le 7 août 1786. Toutes ces expéditions sont émaillées de nombreuses anecdotes (Paccard terminant sa course en aveugle, en se tenant à la bretelle du sac de Balmat), ainsi que celles qui suivirent (les ascensions de dames) ; quant aux chapitres consacrés au mal de montagne, à la science au Mont-Blanc, aux glaciers et aux routes du Mont-Blanc, ils éveilleront l'intérêt des amoureux de la montagne et de tous ceux qui sont curieux des grandes aventures humaines.
© Micberth
Victime, vite consentante, d'un complot amical, il participe aux préparatifs de l'expédition avec sept autres ascensionnistes, dont deux prêtres, un guide et un porteur et il nous en fait vivre ici toutes les péripéties : « Qu'est-ce qui me préserve du vertige de ces sublimes horreurs ? », s'étonne-t-il et plus tard, ayant touché au but, il s'écrie : « On domine, avec la sensation d'une hauteur qui épouvante, toutes les chaînes alpestres. » Mais entre temps que d'émotions... Et bientôt il faut lever le camp et c'est le retour.
Stimulé par cette expérience passionnante, l'abbé Fauconnier s'employa aussi à retracer l'histoire du Mont-Blanc après s'être plongé dans les travaux des meilleurs connaisseurs en la matière : Bourrit, Saussure, Durier... C'est ainsi qu'il évoque d'abord la méconnaissance dont fut longtemps l'objet ce « roi de l'Europe » (sa découverte « ne date pas de deux siècles »), puis les légendes qui l'entourèrent (histoire de Bernard de Menthon), les premières excursions sous le Mont-Blanc (Windham et Pococke, Bourrit et de Saussure), avant les premières tentatives d'ascension et la conquête réalisée par Balmat et Paccard le 7 août 1786. Toutes ces expéditions sont émaillées de nombreuses anecdotes (Paccard terminant sa course en aveugle, en se tenant à la bretelle du sac de Balmat), ainsi que celles qui suivirent (les ascensions de dames) ; quant aux chapitres consacrés au mal de montagne, à la science au Mont-Blanc, aux glaciers et aux routes du Mont-Blanc, ils éveilleront l'intérêt des amoureux de la montagne et de tous ceux qui sont curieux des grandes aventures humaines.
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PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES : LA ROCHE SUR FORON
La ville de La Roche-sur-Foron, anciennement La Roche en Faucigny, cité médiévale au patrimoine architectural si présent, a toujours suscité chez les historiens locaux le désir de connaître son passé. Dès le XVIe siècle, c'est un notaire de la ville qui fouilla ses archives et, deux siècles plus tard, c'est l'un de ses descendants qui défricha le terrain « en un élégant petit volume » appelé à faire date. Pourtant, il fallut attendre Bernard Vaullet pour que les pierres de la rupes antique consentent à parler et que l'on sente souffler le vent de l'épopée. D'entrée, nous confie l'auteur, il y a un mystère des origines, même si l'on peut raisonnablement penser que la cité se constitua après les invasions et avant l'Empire de Charlemagne, lorsque s'établit le premier royaume de Bourgogne (Ve siècle). Longtemps, la Roche fut un bourg haut perché et fortifié qui posséda château et église (XIe siècle) et servit de première résidence aux comtes de Genève. Les temps sont rudes, mais la ville est prospère, même lorsque les comtes eurent quitté la cité pour Annecy. Son éclat et sa puissance se maintiennent jusqu'au XVe siècle : elle prend le titre officiel de ville en 1320 et reçoit la première charte de franchises en 1334 (renouvelées en 1386, 1412, 1464, 1492, 1518).
Au début du XVe siècle, tout le comté du Genevois, dont La Roche, passe sous la domination de la maison de Savoie, dont le premier duc est Amédée VIII, grand législateur (initiateur des Statuta Sabaudiæ) et la cité, devenue une baronnie, demeurera toujours fidèle à cette maison. Au siècle suivant, des incendies (surtout celui de 1507) et des épidémies de peste provoquent un déclin momentané de la localité, encore accru par l'invasion des Genevois (1590). Devant l'incurie de la garnison, les chanoines du chapitre, eux-mêmes, montent la garde. En 1605, un événement de taille a lieu dans la cité : la prédication intra-muros de François de Sales (8 000 confirmations, apaisement des querelles intestines...). Puis c'est le retour à la paix et à la prospérité et la remise à l'honneur des fêtes du papegay et du tir au prix franc. L'érection de La Roche en marquisat (1682) provoquera de nombreuses dissensions entre le marquis, les nobles et les bourgeois (transaction définitive en 1767) et les nouveaux statuts de la ville (1776) seront mis à mal par la Révolution de 89 et par l'annexion de la Savoie à la France (1792-1815), mais l'Empire, au cours duquel de nombreux travaux sont effectués en ville (réparation de l'église, reconstruction des fours et du pont sur le Foron, creusement d'un puits...), fera renaître la confiance publique. Et les transformations de la cité se poursuivront bien avant que la Savoie ne devienne française (1860). © Micberth
Au début du XVe siècle, tout le comté du Genevois, dont La Roche, passe sous la domination de la maison de Savoie, dont le premier duc est Amédée VIII, grand législateur (initiateur des Statuta Sabaudiæ) et la cité, devenue une baronnie, demeurera toujours fidèle à cette maison. Au siècle suivant, des incendies (surtout celui de 1507) et des épidémies de peste provoquent un déclin momentané de la localité, encore accru par l'invasion des Genevois (1590). Devant l'incurie de la garnison, les chanoines du chapitre, eux-mêmes, montent la garde. En 1605, un événement de taille a lieu dans la cité : la prédication intra-muros de François de Sales (8 000 confirmations, apaisement des querelles intestines...). Puis c'est le retour à la paix et à la prospérité et la remise à l'honneur des fêtes du papegay et du tir au prix franc. L'érection de La Roche en marquisat (1682) provoquera de nombreuses dissensions entre le marquis, les nobles et les bourgeois (transaction définitive en 1767) et les nouveaux statuts de la ville (1776) seront mis à mal par la Révolution de 89 et par l'annexion de la Savoie à la France (1792-1815), mais l'Empire, au cours duquel de nombreux travaux sont effectués en ville (réparation de l'église, reconstruction des fours et du pont sur le Foron, creusement d'un puits...), fera renaître la confiance publique. Et les transformations de la cité se poursuivront bien avant que la Savoie ne devienne française (1860). © Micberth
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PARUTIONS SUR NOS VILLES ET VILLAGES : DESINGY
MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE DESINGY. Ouvrage de F. Fenouillet paru en 1907 à Chambéry et réimprimé à Mésigny en 1985. Un total de 159 pages au format 21 x 14. Avec une carte dépliante à deux volets de la commune de Mésigny au début. Livre en PARFAIT ETAT. Règlement par chèque exclusivement, sauf accord préalable !
sur ebay jusqu'à dimanche 4 /07 /10 20h50
actuellement 5 euros !
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