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Re: MANIGOD d'Hier et d'Aujourd'hui
Posté : 03 déc. 2009, 10:35
par DESTAGNOL
Pour mieux connaître l'histoire du côté du Val de Thônes et Manigod, je vous engage à consulter la page suivante, déjà publiée sur le Yahoo Marmottes par moi-même il y a quelques mois.
http://www.marald.org/pages/_Thonoz_en_ ... 50392.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Bien cordialement à tous,

Re: MANIGOD d'Hier et d'Aujourd'hui
Posté : 03 déc. 2009, 20:13
par VEYRAT DE LACHENAL
Bonsoir les Marmottes,
Permettez-moi de remercier Jean Claude pour ce lien qui vient enrichir et compléter tout ce qui peut être écrit au sujet de ce , aujourd'hui, canton de Thônes.
Nous sommes sur un forum où il doit y avoir échange, questions-réponses, alors n'hésitez pas à intervenir....
A propos des chiffres de 1561, un petit commentaire personnel:
- le "recensement" sur la paroisse de MANIGOD correspond à mes données : je remarque que le nombre d'indigents à Manigod est très élevé en chiffre et en pourcentage,
- l'absence de curé sur Manigod peut s'expliquer de 2 façons : en 1580, le Rd DELETRIS était curé des CLEFS et de MANIGOD.... les 2 prêtres recensés au CLEFS exerçaient alors dans les 2 communes!
ou ces prêtres dits "altariens", qui disaient la messe au maître autel ou dans les chapelles annexes ( celle de St Antoine date d'avant 1552) sans la régir ou la gouverner, originaires de la paroisse le plus souvent, étaient enregistrés comme indigents comme le souligne Jean Claude.
A bien vite pour la suite.
André
Re: MANIGOD d'Hier et d'Aujourd'hui
Posté : 06 déc. 2009, 19:32
par VEYRAT DE LACHENAL
MANIGOD DE 1610 à 1762
Au plan politique, ces dates sont importantes, encore plus que les différentes annexions historiques, relatées par tous les livres d'histoire, qui ont eu peu d'effets sur la population et le village, centre d'intérêts de mes interventions.
En effet, en 1610, les droits féodaux passent des comtes de VILETTE et d'ARENTHON, aux comtes de REYDET ( en montant sur l'AULPS DE FIER vers le lac du mont CHARVIN, signifiant "mont chauve" et dont est issu le patronyme CHARVILLON en complément des VEYRAT, BURGAT.... il y a le vuargne (= espèce de sapin argenté), à Reydet, plus que centenaire!)
Ceux-ci le transmirent plus tard aux comtes de LA BARRE, seuls seigneurs qui résidèrent à MANIGOD, et dont il ne reste qu'une maison appelée localement :" le château".
En 1762, Dame DUPONT, comtesse de LA BARRE, vend sa seigneurie au notaire F.MISSILIER, originaire de THÖNES.... qui initia le début d'une période politique très agitée, comme on le verra dans le prochain bulletin.
Au plan religieux, de 1687 à 1690, on rebâtit l'église paroissiale, sous la conduite du Rd FICHET (curé de 1659 à 1695, soit 36 ans dont les Marmottes faisant du dépouillement peuvent découvrir la signature en dessous des actes!)..... Elle fut consacrée 13 ans après par Mgr MICHEL-GABRIEL, de Bernex, en visite pastorale le 4 Août 1703.
Puis suivit la construction du 1er rétable en 1718 pour la somme de 1200 Florins ( 1florin =67 centimes), soit 804 Frs : "Pour y subvenir, on ouvrit une souscription dont le produit s'élevait à :
-15 vaches,
-6 génisses,
-2 boeufs,
-1 VEAU,
-12 chèvres ,
-28 moutons ou brebis.( ça représent mieux la valeur de 1200 florins ou 804 francs!)
Dans cet acte, Maurice VEYRAT (de JOUX), de ma lignée directe, agissait en qualité de procureur de l'Eglise.
.... ce qui ne suffit pas! il fallut rajouter une collecte de 438 florins.... Connaissant le taux de mendicité et d'indigence, ceci indique clairement les sacrifices que s'imposaient ces paroissiens pour avoir une église digne de ce nom!
Pendant ce temps, on construisit les différentes chapelles rurales ( sur lesquelles je peux revenir à la demande... pour compléments d'informations):
- VILLARD D'AVAL: 1630, vouée à Notre Dame de Pitié,
- JOUX, hameau initial de mes ancêtres les plus éloignés, tant paternels que maternels :1633, en l'honneur de la Nativité de Notre Dame,
- TOURNANCE, avec LACHENAL, hameau de mes aïeuls plus récents : 1685, érigée en l'honneur de Notre Dame de St Joseph, de Ste ANNE, et de St GRAT, invoqué pour la destruction des insectes destructeurs des fruits de la terre... ( actuellement une association s'est créée pour pouvoir exécuter des travaux de rénovation de cette chapelle qui jouxte notre chalet de famille),
- MONT-PELAZ : 1724-1725, sous le vocable IMMACULEE CONCEPTION, Archange St MICHEL, et St MAURICE,
- Les BERTHAZ : 1725,sous le vocable Visitation de Ste MARIE, de St François de SALES, de st Claude, et de St OURS.
Au niveau de la population, elle eut à souffrir de la grande peste de 1630- 1631 où on estime à 400 morts cette année là! ce qui incita à construire la 1 ère chapelle, pour demander pitié.
Bonne lecture ,
André
Re: MANIGOD d'Hier et d'Aujourd'hui
Posté : 14 déc. 2009, 18:27
par VEYRAT DE LACHENAL
MANIGOD DE 1762 à 1775,
Courte période dans le temps, mais intense pour la commune qui va s'affranchir des droits féodaux, non sans peine, avant même l'abolition des droits féodaux et seigneuriaux de 1793!
La Seigneurie de Manigod resta 4 ans entre les mains du notaire MISSILIER, qui la vendit à la commune en 1766, tout en voulant se prévaloir de ses droits!
Le conseil communal adressa alors une supplique au roi Amédée III pour sortir de l'impasse et amener le notaire à céder ses droits moyennant la somme voulue.Ce qui fut fait par lettre du 5 avril 1766. Les pourparlers s'engagèrent alors entre deux conseillers de la commune ( Claude FILLON-ROBIN et François VEYRAT de Joux, mon SOSA 128) qui finirent par acheter du notaire, le 31 décembre 1766 ( acte notarié CHABERT) pour la somme de 9.500 livres, tous ses droits sur Manigod dont les seigneurs feudataires avaient joui depuis 1304!
Ce qui est remarquable, c'est que le 21 septembre 1766, au sortir de la messe, les 2/3 de la commune rassemblée, avait donné son consentement aux clauses du contrat d'achat enregistré par acte notarié chez le notaire GOLLIET.
Le notaire MISSILIER, n'agissant que sur un ordre royal, n'allait pas désarmer pour autant! Il eut l'audace de se remettre en possession de ses anciens droits... ce qui donna lieu à de nombreux incidents jusqu'en 1775, jusqu'à l'emprisonnement du conseil communal à ANNECY en février 1775!
Enfin, après bien des péripéties, un séjour de 3 mois de Claudy ROBIN-FILLON à TURIN, la commune obtint gain de cause!
Pour fêter l'événement, un détachement des femmes ou filles des conseillers, une cavalcade de 7 juments partirent pour ANNECY chercher les conseillers élargis et Claudy..... ce qui intrigua notre notaire Missilier lorsqu'ils traversèrent Thônes!
Ils passèrent devant lui sans lui montrer la moindre marque de respect! Arrivés à Manigod, le curé TERRIER fit sonner la grande cloche.... et ce fut un jour de fête pour toute la commune!
André
Re: MANIGOD d'Hier et d'Aujourd'hui
Posté : 19 déc. 2009, 19:39
par VEYRAT DE LACHENAL
Bonsoir,
A l'approche des fêtes, je voudrais faire un petit intermède Photo-musical pour souhaiter à toutes les MARMOTTES, et spécialement à tous les bénévoles qui oeuvrent autour de Luc pour la réussite de l'association
UN JOYEUX NOEL
et d'excellentes fêtes de fin d'année...
J'ai donc pensé, du fond de ma vallée que je ne rejoindrai physiquement qu'à partir du 20 janvier,
fonds de la vallée du fier.jpg
vous proposez cette chanson qui me vient souvent à l'esprit lorsque je fleuris mon arbre généalogique d'actes de
NAISSANCE , de
MARIAGE, de
DECES....
"LES TROIS CLOCHES"
http://www.youtube.com/watch?v=yZXA8U9sKtI
Très cordialement,
André
Re: MANIGOD d'Hier et d'Aujourd'hui
Posté : 20 déc. 2009, 12:02
par DESTAGNOL
A propos de Manigod…
Le dictionnaire du Duché de Savoie publié en 1840, précise ce qui suit :
« Commune à 1 lieu ½ au sud et de la vallée, du mandement, postes et insinuation de Thônes (Genevois). Population : 1700 habitants, superficie 11 534 journaux. Située dans une petite vallée où coule la rivière de Fiers. On y arrive par un chemin sur la droite de la rivière. Elle est partie en plaine et partie en montagne. Manigod a beaucoup de bois et beaucoup de pâturages, elle est assez fertile en menus grains. On y élève beaucoup de bétail et des poulains. »
Parler de Manigod oblige aussi a évoquer le département du Mont-Blanc !
Cette désignation recouvre un ancien département français, créé par Décret de la Convention nationale du 28 novembre 1792.
C’est le premier département qui ait été réuni à la France. Il comprenait d’abord toute l’ancienne Savoie, et fut divisé en 7 districts ayant les mêmes confins, et portant les mêmes noms que les capitales des anciennes provinces, à l’exception de Cluses qui remplaça Bonneville à la création du département du Léman ; il perdit une partie de son territoire, et même la montagne qui lui donnait son nom cessa d’en faire partie. Il fut alors formé de la province de Genevois (voir ci-dessus pour Thônes / Manigod) moins quelques communes, de celles de Savoie-propre, de Maurienne et de Tarentaise.
Sa superficie était de « 76 myriamêtres carrés » et sa population de 283 495 habitants.
Il subsista ainsi jusqu’en 1814, date où elle perdit la Maurienne et la Tarentaise, plus une partie de la Savoie-propre ; on créa un nouvel arrondissement à Rumilly, et enfin
en 1815, il rentra en entier sous la domination de ses anciens souverains.
Je vous donne ci-dessous la division partielle du 2éme arrondissement d’ANNECY, pour son 5éme canton qui justement englobait Thônes et son voisinage.
Cordialement,
http://idata.over-blog.com/0/19/51/83/n ... on0006.jpg
Re: MANIGOD d'Hier et d'Aujourd'hui
Posté : 04 janv. 2010, 16:40
par VEYRAT DE LACHENAL
MANIGOD DE 1775 à 1815.
Avant de continuer notre excursion historique de Manigod, je voudrais revenir sur les propos de Jean-Claude, en particulier sur les chiffres du dictionnaire du Duché et préciser:
- 1 lieue 1/2: je pense qu'il s'agit de "la lieue commune de savoie (commune pour les 3 provinces CHABLAIS, GENEVOIS, FAUCIGNY)" de 2.838 toises, soit = 7.706,59Mètres, alors que la lieue kimométrique fait 4 kms.
- le journal : de 400 toises carrées, soit 2.948,3816M2
Mais revenons à la situation politique de Manigod en 1775.
Dès 1776, le Roi Victor Amé III investit la commune de la seigneurerie de Manigod en la personne de son procureur le comte BERTHALOZON (Comte d'ARRACHES) par une lettre patente signée du Roi, écrite sur parchemin et scellée du grand sceau royal.
En 1778, d'autres lettres patentes plus explicites vont suivre, toujours en la personne du comte Joseph-Félix BERTHALOZON, leur procureur, qui joua un grand rôle pour la commune , en lieu et place du syndic et des conseillers.
De 1776 à 1792, la commune a librement joui de tous les droits acquis pour les perdre en partie, en 1792, lors de l'invasion française par les troupes de MONTESQUIOU.
Epargné des méfaits religieux provoqués par la révolution de 1789 à 1792, le village les subira de plein fouet à partir de 1792 jusqu'en 1801, date où la liberté de culte fut rétablie par le concordat entre PIE VII et BONAPARTE, alors consul.
Je reviendrai sur cette courte période, au moins sur le plan religieux pour donner quelques précisions.
La situation est restée stable(avec des pertes humaines indéniables, des situations précaires pour les familles, un taux de décès des nouveaux-nés très élevé, et le phénomène de l'émigration) jusqu'à la chute de l'empire et le retour au Duché de Savoie en 1815, avec Victor-Emmanuel 1er et "el buon governo".
André
Re: MANIGOD d'Hier et d'Aujourd'hui
Posté : 06 janv. 2010, 16:22
par VEYRAT DE LACHENAL
MANIGOD SOUS LA REVOLUTION DE 1792 à1801
Bonjour toutes les MARMOTTES,
Il me parait d'autant plus intéressant de s'appesantir sur cette période troublée au plan religieux que, d'une part les relevés BMS de cette période ayant été effectués, ces propos pourront aider à comprendre parfois les termes spécifiques des actes d'état civil, et que d'autres part, la commune de Manigod ayant toujours donné un grand nombre de prêtres de par la ferveur religieuse des ses familles et habitants, un certain nombre de prêtres vinrent trouver refuge, assurer de n'être point arrêtés et envoyés sur l'île de RE ou en GUYANE.
Par décret du 08 Février 1793, la CONVENTION avait donc exigé que les prêtres âgés de moins de 60 ans prêtent serment, et dans le cas contraire, avaient 8 jours pour quitter le territoire.... sous peine d'emprisonnement!
Le dernier dimanche de février 1793, le curé TERRIER, originaire d'Annecy, fit ses adieux au peuple manigodin lors d'une cérémonie grave et pleine de larmes! Depuis ce jour-là, l'office divin fut interrompu. Un de mes ancêtres, Claude VEYRAT (dit de LA Chenale), conseiller municipal, invita le curé Terrier à sortir de la Cure pour rejoindre une famille à LA GRANGE et prendre son habit de "tiretaine" ( civil) durant 2 années, puis redescendit sur ANNECY où il mourut en 1797.
Le vicaire AVRILLON, resta lui aussi dans la commune : on raconte qu'il n'y a " presque pas de famille qui n'a pas eu l'honneur d'accueillir ce brave prêtre" originaire de THONES.
C'est pourquoi, sur les actes, on retrouve le plus souvent son nom : signé AVRILLON missionnaire.
En effet, malgré la persécution, on continua de célébrer les baptêmes, les mariages, dans les maisons et de tenir à jour les divers registres!
Les prêtres qui séjournèrent à Manigod, et dont le nom peut apparaître dans les registres que certaines Marmottes ont dépouillés, sont, outre le curé Terrier et le vicaire Avrillon:
-Rds DESPINE d'Annecy, CALLIES curé de Montmin, BIGEX de la Balme de Thuy, COHENDET de Serraval,GENOLIN curé des CLEFS, MANIGLIER curé de BASSY, GOLLIET curé de CHATILLON/S/CLUSES, BINVIGNAT vicaire régent de SERRAVAL,MARTIN curé de SERVOZ.
Ce post est un peu long, je le terminerai dans une seconde partie à partir d'exemples tirés de ma généalogie.
Bonne lecture, ar'vi pas... et à bien vite
André
Re: MANIGOD d'Hier et d'Aujourd'hui
Posté : 08 janv. 2010, 17:58
par VEYRAT DE LACHENAL
MANIGOD SOUS LA REVOLUTION DE 1792 à 1801
Vous l'avez compris : il n'y eut jamais autant de prêtres à Manigod que durant cette période!
On peut se poser la question de savoir comment cela se passait-il en réalité, puisque les prêtres, en civil, ne pouvaient pas officier....
En fait les habitants adaptèrent une organisation en fonction de la virulence de la persécution. Ainsi, à partir de 1796, sous la conduite du notaire Golliet ( qui évita que l'église soit gravement profanée! seul" le bénitier porte la marque du marteau sacrilège des Jacobins"), les paroissiens se rassemblèrent en l'église le dimanche pour les lectures spirituelles.Et à partir du 1 er mai 180O, l'office divin fut à nouveau célébré.
Sinon, la messe était dite de nuit, dans les chapelles rurales ou chez les particuliers ( Claude Veyrat de La Chenale notamment).
Pour les NAISSANCES, les parents baptisaient le nouveau-né, puis le portaient dans une des maisons où le prêtre se trouvait. Ainsi, en 1794, 18 enfants furent baptisés par le Rd BINVIGNAT à la Grange, chez les VEYRAT-PEINAY.
Les MARIAGES furent célébrés dans les maisons de 1793 à 1796, puis publiquement à l'église jusqu'en 1798, année où la persécution reprit.
Sur les actes figure cette mention :" Après avoir été dispensés des trois proclamations à cause de la persécution", comme dans cet acte ( que je ne peux reproduire, ma limite de pièces jointes ayant été atteinte! un peu frustrant!)
Sur ces actes, le prêtre signe son nom et rajoute le terme de "MISSIONNAIRE": en effet, le département était organisé en "missions", soit l'équivalent d'un archiprêtré, et un chef de mission ( curé du Grand-Bornand, puis de Serraval) pour Manigod, rattaché directement à l'évêque.
Enfin, lors des DECES, les sépultures avaient lieu sans cérémonie, directement au
cimetière.
Pour les curieux, je vous invite à ouvrir un acte de mariage, décès et/ou naissance de cette période troublée pour vous convaincre, si besoin en était, de l'exemplarité de ces prêtres agissant au péril de leur vie.
André
Re: MANIGOD d'Hier et d'Aujourd'hui
Posté : 15 janv. 2010, 19:53
par VEYRAT DE LACHENAL
DIVERS EVENEMENTS TRAGIQUES
Bien sur mon petit résumé serait incomplet si je ne rappelais pas les évènements tragiques qui ont marqué durablement la population de MANIGOD.
De façon chronologique :
- LA PESTE DE 1630-1631 Elle s'était déclarée à ANNECY en 1629, et portée à MANIGOD en 1630 : du 1er Janvier au 24 octobre, 51 personnes en moururent. Dans chaque hameau, on creusait une fosse dans laquelle chaque matin on jetait les cadavres de la nuit!
Ainsi à JOUX, village de mes aïeuls , le lieu de sépulture était situé sur les bords du Fier, dans un champ appelé "CHENEVIERES".
Quand un enfant venait au monde, on avait du mal à trouver un parrain ou une marraine ( le curé faisant office de....)
On estime à 400 personnes la diminution de la population!
On implorait ST SEBASTIEN, pour se préserver de cette maudite peste!
- ORAGE : un orage désastreux est rapporté par le curé MAANIGLIER, le 17 janvier 1647, causant de grands dommages dans les forêts en déracinant de nombreux arbres! ( la date hivernale est surprenante!).
- INONDATION : En 1688, le soir de NOEL, des pluies torrentielles ( le temps était déjà capricieux! rien de nouveau sous le soleil) accompagnées par des vents impétueux : toitures arrachées, arbres déracinées, chemins coupés....
-En 1700, le 19 février, c'est la neige qui cause des dégats! je cite l'abbé FERIAZ : "il est tombé une si grande quantité de neige, pendant 6 jours, que 3 maisons , aux ROSAIS de COMBURCE, ont été écrasées par une poussière de neige en tourmente ( =avalanche) et dans lesquelles 5 personnes sont mortes, 30 bêtes ont péri, avec toute la récolte de
blé."
- EBOULEMENT DE LA CHAPELLE D'AVAL : le 20 décembre 1740, un grand éboulement de terre faillit renverser toutes les maisons du hameau: heureusement, le château de la comtesse de la Barre ( c'était sans doute du solide!) arrêta l'éboulement et sauva ainsi
le village!
-INCENDIE DU PRESBYTERE : le 4 mars 1782, les chambres supérieures de la cure
furent incendiées....
-Enfin, la GRELE détruisit la récolte le 29 juin 1804, qui plus est jour de la fête patronale !
Manigod n'a donc pas été épargné et a eu son lot de souffrances et de tourments!
André